Les étudiants étrangers payeront dix fois plus pour étudier en France


Le président français, Emmanuel Macron, a décidé de multiplier par dix les frais d’inscription aux universités françaises pour les étudiants étrangers (non EU), maghrébins et africains compris. La mesure annoncée par les médias français a choqué les lycéens qui envisageaient de poursuivre leurs études dans ce pays où les universités demeuraient jusque-là les plus accessibles en Occident sur le plan financier.

À partir de la rentrée 2019, les étudiants étrangers devront s'acquitter de 2.770 euros en licence et 3.770 euros en master et doctorat, selon le gouvernement français. Les frais actuels sont de 170 euros. Ce fameux plan défendu par le Premier ministre français suscite l’inquiétude de beaucoup d’organisations estudiantines en France.
Cette mesure contredit les discours des autorités politiques françaises qui ont de tout temps loué le choix d’un certain nombre d’étudiants étrangers de poursuivre leurs études universitaires en France où les conditions d’accueil et de scolarité étaient, jusque-là, moins contraignantes que dans d’autres pays d’Europe, comme l’Angleterre, notamment, où les frais de scolarité sont tellement élevés que même les Anglais ont du mal à s’inscrire.
Cette nouvelle donne risque de chambouler le programme de milliers de candidats au baccalauréat qui tentent leur chance en France où le niveau des cours dispensés à travers les nombreuses universités est de loin meilleur que ce qu’offre les universités de leurs pays. En Algérie, de nombreux lycéens passent, en effet, en candidats libres, les épreuves préliminaires du lycée français Alexandre-Dumas en deuxième année secondaire qui précèdent l’examen principal en terminale. Beaucoup réussissent à décrocher le sésame qui leur permettait d’obtenir le visa pour étudiants et de s’inscrire dans les universités françaises. Certains rentrent au pays une fois leur diplôme obtenu, tandis qu’une majorité préfère faire carrière sur place ou poursuivre le cursus en post-graduation.
L’augmentation des frais d’inscription aux universités françaises pour les étudiants hors Europe coïncide avec un vaste mouvement de protestation des Gilets jaunes qui contestent, justement, le recours «abusif» du président français et de son gouvernement aux taxes. Une approche jugée injuste par la majorité des Français dont les conditions de vie se dégradent de plus en plus.


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