L'immigration des étudiants étrangers au Québec stoppée
La décision a été prise par le ministère de l'Immigration, de la diversité et de l'inclusion du Québec (MIDI) qui a ainsi suspendu la réception des demandes d'immigration permanente du volet "Diplômés du Québec" du Programme de l'expérience québécoise (PEQ).
Les étrangers étudiants dans la province canadienne du Québec se trouvent exclus, depuis le 10 juillet et jusqu'au jusqu'au 1er novembre prochain, du dispositif d'accès rapide au visa permanent et ne peuvent donc plus déposer de demandes pour en bénéficier. Les étudiants diplômés détenteurs d'un permis de travail valide à la date du 10 juillet et qui expirerait avant le 1er novembre ne sont pas concernés par la suspension du dispositif.
Ce dispositif a été mis en place en 2010 et permet aux étudiants étrangers diplômés et disposant d'un bon niveau de français d'obtenir, en moins d'un mois, le fameux Certificat de sélection du Québec qui mène à la résidence permanente. Cette voie accélérée n'est d'ordinaire soumise à aucun quota et ne fonctionne pas sur un système de grilles à points. Le niveau du français du candidat est la seule réelle exigence. En 2018, quelque 5.000 étudiants étrangers avaient bénéficié de ce programme, un record depuis sa mise en place.
Pour le MIDI, "cette décision vise à donner la priorité à la sélection de personnes qui occupent un emploi au Québec au cours de cette période", en raison d'une pénurie de main-d'oeuvre. Le ministère avance une autre procédure pour les étudiants étrangers diplômés qui souhaiteraient rester au Québec : le dépôt d'une demande de permis de travail post-diplôme auprès du gouvernement canadien.
Mais du côté du monde étudiant, on ne comprend pas la décision du ministère. Selon les présidents de plusieurs associations étudiantes, la décision du MIDI résonne au final comme un mauvais signal envoyé aux jeunes étudiants souhaitant s'installer durablement dans la province canadienne. Dans une lettre ouverte publiée dans La Presse, ils estiment qu'"il n'y a pas de meilleurs candidats à l'immigration que les jeunes gens qui ont été formés dans nos universités et collèges, qui vivent en terre québécoise depuis de nombreuses années et qui ont déjà un réseau professionnel et amical québécois".
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