Des restes fossilisés d’animaux préhistoriques (dont un rhinocéros, un cheval et un bovidé de petite taille) ont été mis au jour, dernièrement à l’Oued Mellah, de la sortie-Nord de la ville de Djelfa, a-t-on appris lundi auprès du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH).
La découverte de restes de fossiles de rhinocéros dans cette région est d'une grande importance, selon les chercheurs ayant effectué les examens. La découverte va donner une indication chronologique de l’art rupestre dans la région de Djelfa, notamment au niveau des stations rupestres portant des gravures de rhinocéros à Zeccar, Ain Naga, Oued Romila, Bouskine, Oued Hesbaya et Fidjet Elben. La datation de ces gravures rupestres va permettre leur protection par la loi, tout en propulsant la région sur la carte nationale et mondiale des recherches préhistoriques, consolidant ainsi la place de l'Algérie sur la cartographie archéologique mondiale.
Les restes fossiles découverts sont très bien conservés, à l’exception de quelques pièces souffrant d'altérations édaphiques, dues, entre autres, à l’érosion causée par la rivière, est-il ajouté dans le document qui signale l’engagement, à l’avenir, de fouilles et de sondages au niveau du site. Sachant qu’une analyse toponymique de ces restes est en cours afin de vérifier si leur accumulation résulte d’un fait anthropophile et /ou carnivore, et dans quelles conditions se sont-ils accumulés. Sans donner une estimation chronologique exacte à la présence de ce Certotherium simum, le document du CNRPAH a, néanmoins, estimé qu’elle pourrait s’étendre de 0,5 million d’années à quelques milliers d’années, (soit la période dite holocène, la dernière phase du quaternaire) Selon le même communiqué, la découverte de restes de fossiles de rhinocéros dans cette région est d’une grande importance, en termes d’évolution paléontologique, paléo-écologique de cette espèce, soit par rapport aux représentations de cet animal sur les gravures rupestres de la région.
La découverte sauvegardée en grande partie grâce à un groupe de bénévoles. A noter que la présence de ces ossements fossiles a été signalée par un citoyen de la région, suite à une crue de l’Oued Mellah. Suite à quoi une équipe de bénévoles constituée de spécialistes en archéologie et en patrimoine, en l’occurrence les professeurs Chouiha Hakim, Bensalam Messaoud, Djaballah Mohamed, Chouiha Abdelkader, et DR. Aissaoui Bouakaz de l’université Ziane Achour de Djelfa, s’est rendue sur place, début de cette année, a-t-on appris auprès de ces derniers. «Nous avons demandé une autorisation auprès de la direction de la Culture, en invoquant l’impératif d’effectuer des fouilles d’urgence sur site, car un BMS annonçait d’importantes chutes de pluie dans la région», ce qui a permis la mise au jour des ossements fossiles suscités, a-t-on souligné de même source.
Selon des experts du domaine, cette équipe de bénévoles a fait montre d’un grand savoir faire dans la sauvegarde et protection des fossiles. Un appel a été lancé en vue de l’exposition de ces restes fossiles au niveau du musée de la wilaya.
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