Dans sa requête, Kada Allab rappelle avoir saisi, en premier lieu, le ministre de l’Enseignement supérieur qui n’a pas réagi mais aussi l’ex-Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le Cnes et un responsable des services de renseignement.
L’éminent professeur de mathématiques, ancien responsable au haut conseil de sécurité de la présidence de la République, Kada Allab, persiste et signe : une désertion de professeurs universitaires de rang magistral des disciplines maths/physique a été organisée à l’école normale supérieure de Kouba au profit des pays du Golfe, particulièrement l’Arabie saoudite.
Dans une lettre adressée au Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, et datée du 17 juillet dernier, Kada Allab réclame une “commission indépendante” pour faire la lumière sur le “fléau”. “Je souhaiterais l’intervention d’une commission indépendante auprès de votre institution pour faire la lumière sur ce fléau qui gangrène notre université”, écrit le professeur dans cette lettre dont nous détenons une copie. Kada Allab pointe du doigt le premier responsable de l’école qui “est à l’origine du fléau” et soutient, sur la foi d’une vérification auprès de l’inspection de la Fonction publique d’Alger, que ces professeurs étaient considérés comme “exerçant toujours et rémunérés”. Une fois rentrés du Golfe, ces professeurs sont non seulement réintégrés, mais également promus, selon le professeur. “Devant les absences prolongées sur des années sans verser dans le régime Cnas, je devenais impliqué passivement dans une affaire de désertion de cerveaux organisée vers une puissance du Golfe. J’ai saisi alors les organes d’inspection, dont la Fonction publique où je fus reçu par M. Yacef, inspecteur général de la Fonction publique de la wilaya d’Alger. Lors de notre entretien, il m’assura qu’aucune mise en disponibilité n’a jamais été enregistrée pour l’ENS, ni, a fortiori, accordée aux noms de la liste de professeurs mentionnés dans ma requête”, écrit Kada
Allab. L’inspecteur de la Fonction publique convoqua le directeur du personnel de l’école muni des dossiers concernés qui lui affirma que les enseignants cités n’ont jamais quitté leur poste et étaient toujours rémunérés par l’école ! L’inspecteur conclut qu’il s’agit certainement de “mises en disponibilité-maison” illégales car la “mise en dispo” est une disposition administrative réglementée dans le statut de la Fonction publique. Il conclut que ces cas dépassaient ses prérogatives mais étaient faciles à vérifier par un organe de sécurité ou de justice, par recours aux archives numérisées de la police des frontières de l’aéroport où apparaissent les “visas professionnels” et tampons des passeports individuels, ajoute-t-il. Lorsque ce “scandale” a été médiatisé en mai dernier, l’ENS, en réaction à l’article publié alors par Liberté, avait indiqué, dans une mise au point adressée au journal, que “le professeur Kada Allab avait déjà saisi les hautes autorités, il y a six mois et qui ont ordonné, en temps opportun, une inspection dont les résultats ont révélé le caractère infondé et particulièrement diffamatoire de ces accusations, du fait que les personnes citées, comme d’autres d’ailleurs, ont bénéficié de la mise en disponibilité dans le cadre des dispositions légales et réglementaires et, de ce fait, leurs salaires sont automatiquement suspendus”. “Aussi, ajoute-t-elle, leur réintégration à l’ENS à l’issue de leur mise en disponibilité s’est effectuée conformément à la réglementation en vigueur.” Dans sa requête à Abdelmadjid Tebboune, Kada Allab rappelle avoir saisi, en premier lieu, le ministre de l’Enseignement supérieur qui n’a pas réagi car le directeur de l’école “bénéficie de complicités au sein du cabinet du ministère”, mais aussi l’ex-Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le Cnes et un responsable des services de renseignement. “Suite au scandale médiatique, j’ai été saisi par l’inspection générale du ministère pour des précisions complémentaires. J’ai été surpris de constater qu’elle ne disposait pas des noms des professeurs déserteurs alors que la liste figurait dans la lettre adressée au ministre. L’inspecteur me confia, lettre à l’appui, qu’il avait enclenché l’inspection suite à la lettre du Premier ministre ordonnant l’ouverture d’une enquête. Manifestement, les deux membres du cabinet du ministère, issus de l’ENS, exercent une pression sur l’inspection afin d’étouffer le délit de l’ordonnateur et blanchir M. Meraghni. Le ministre, M. Hadjar, a été berné par son cabinet qui est complice (…)”, écrit Kada Allab. “En conclusion, et ne s’agissant nullement d’un problème personnel, une simple vérification auprès des services de la PAF confirmera mes propos et les témoignages que j’apporte”, dit-il.
Dans une lettre adressée au Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, et datée du 17 juillet dernier, Kada Allab réclame une “commission indépendante” pour faire la lumière sur le “fléau”. “Je souhaiterais l’intervention d’une commission indépendante auprès de votre institution pour faire la lumière sur ce fléau qui gangrène notre université”, écrit le professeur dans cette lettre dont nous détenons une copie. Kada Allab pointe du doigt le premier responsable de l’école qui “est à l’origine du fléau” et soutient, sur la foi d’une vérification auprès de l’inspection de la Fonction publique d’Alger, que ces professeurs étaient considérés comme “exerçant toujours et rémunérés”. Une fois rentrés du Golfe, ces professeurs sont non seulement réintégrés, mais également promus, selon le professeur. “Devant les absences prolongées sur des années sans verser dans le régime Cnas, je devenais impliqué passivement dans une affaire de désertion de cerveaux organisée vers une puissance du Golfe. J’ai saisi alors les organes d’inspection, dont la Fonction publique où je fus reçu par M. Yacef, inspecteur général de la Fonction publique de la wilaya d’Alger. Lors de notre entretien, il m’assura qu’aucune mise en disponibilité n’a jamais été enregistrée pour l’ENS, ni, a fortiori, accordée aux noms de la liste de professeurs mentionnés dans ma requête”, écrit Kada
Allab. L’inspecteur de la Fonction publique convoqua le directeur du personnel de l’école muni des dossiers concernés qui lui affirma que les enseignants cités n’ont jamais quitté leur poste et étaient toujours rémunérés par l’école ! L’inspecteur conclut qu’il s’agit certainement de “mises en disponibilité-maison” illégales car la “mise en dispo” est une disposition administrative réglementée dans le statut de la Fonction publique. Il conclut que ces cas dépassaient ses prérogatives mais étaient faciles à vérifier par un organe de sécurité ou de justice, par recours aux archives numérisées de la police des frontières de l’aéroport où apparaissent les “visas professionnels” et tampons des passeports individuels, ajoute-t-il. Lorsque ce “scandale” a été médiatisé en mai dernier, l’ENS, en réaction à l’article publié alors par Liberté, avait indiqué, dans une mise au point adressée au journal, que “le professeur Kada Allab avait déjà saisi les hautes autorités, il y a six mois et qui ont ordonné, en temps opportun, une inspection dont les résultats ont révélé le caractère infondé et particulièrement diffamatoire de ces accusations, du fait que les personnes citées, comme d’autres d’ailleurs, ont bénéficié de la mise en disponibilité dans le cadre des dispositions légales et réglementaires et, de ce fait, leurs salaires sont automatiquement suspendus”. “Aussi, ajoute-t-elle, leur réintégration à l’ENS à l’issue de leur mise en disponibilité s’est effectuée conformément à la réglementation en vigueur.” Dans sa requête à Abdelmadjid Tebboune, Kada Allab rappelle avoir saisi, en premier lieu, le ministre de l’Enseignement supérieur qui n’a pas réagi car le directeur de l’école “bénéficie de complicités au sein du cabinet du ministère”, mais aussi l’ex-Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le Cnes et un responsable des services de renseignement. “Suite au scandale médiatique, j’ai été saisi par l’inspection générale du ministère pour des précisions complémentaires. J’ai été surpris de constater qu’elle ne disposait pas des noms des professeurs déserteurs alors que la liste figurait dans la lettre adressée au ministre. L’inspecteur me confia, lettre à l’appui, qu’il avait enclenché l’inspection suite à la lettre du Premier ministre ordonnant l’ouverture d’une enquête. Manifestement, les deux membres du cabinet du ministère, issus de l’ENS, exercent une pression sur l’inspection afin d’étouffer le délit de l’ordonnateur et blanchir M. Meraghni. Le ministre, M. Hadjar, a été berné par son cabinet qui est complice (…)”, écrit Kada Allab. “En conclusion, et ne s’agissant nullement d’un problème personnel, une simple vérification auprès des services de la PAF confirmera mes propos et les témoignages que j’apporte”, dit-il.
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